Vous vous lancez dans un projet, vous osez franchir la première étape et puis vous vous bloquez… Vous créez des centaines de brouillons mais n’arrivez pas à publier des articles ou à montrer vos œuvres. Après avoir commencé la mise en œuvre de vos idées, vous doutez, de vous, de vos idées… Vous êtes devant votre ordinateur, au calme, vous avez le temps d’écrire mais vous n’y arrivez pas, vous êtes bloqués devant votre page blanche. C’est lorsque vous avez vraiment le temps de vous y mettre, que vous trouvez une excuse pour faire autre chose.
Par ailleurs, vous n’êtes pas satisfaits de vous-même et ce que vous créez, vous êtes anxieux, ce que vous accomplissez vous paraît « normal, facile ». Vous n’écoutez pas les compliments qu’on vous adresse ou vous n’en profitez pas pleinement.
Il n’y a qu’une explication possible : vous êtes perfectionniste. Je le suis, je sais ce que c’est et je me rends, de plus en plus, compte des conséquences désastreuses que ça a sur moi, mon estime de moi, ma confiance, mon bonheur et les effets sur les relations avec ceux qui m’entourent.
En effet, les perfectionnistes veulent, non seulement, être parfaits, mais également, que ceux qui les entourent le deviennent. Tout doit être parfait. Réellement ? C’est là que le perfectionnisme est insidieux. Les perfectionnistes ne vont jamais dire « je veux être parfait et j’aimerais que tu le deviennes », et ils ne vont sans doute pas s’en rendre compte. Par contre, ils ne peuvent pas s’empêcher de critiquer leurs proches, de montrer qu’ils ont raison (et de trouver une excuse s’ils ont tort).
Le perfectionniste veut que tout soit parfait et son comportement énerve. Ses proches se sentent dévalorisés, confus, épuisés de recevoir des critiques. Une personne perfectionniste veut mériter (et recevoir) des éloges et éviter les critiques. Toutefois, c’est le contraire qui se produit. Son comportement attire les critiques négatives et elle vit alors dans un état de tension continu.
Etre perfectionniste n’est pas une maladie ni définitif. Le perfectionnisme, et l’envie d’être toujours meilleur, a également des côtés très positifs. Il est possible d’évoluer, de comprendre ce pourquoi nous sommes comme ça puis de baisser notre niveau d’exigence envers nous-mêmes et nos proches.
Cet état cache souvent la peur du ridicule et/ou de ne pas être aimé. Or, on a du respect pour une personne qui est capable d’admettre ses erreurs, qui a des défauts et qui les montre. Par contre, on éprouve moins de sympathie pour la personne qui veut tout contrôler, être parfaite, qui prétend tout savoir. Une attitude perfectionniste ne déclenche pas l’estime des gens.
Et puis, c’est quoi la perfection ? Une personne qui n’aurait que des qualités et qui serait alors ennuyeuse (ne serait-ce pas un défaut ?) ? Qu’est-ce qu’une œuvre parfaite ? Ne pensez-vous pas que cette notion est totalement abstraite et subjective ? Ce qui est parfait pour vous, ne l’est pas pour moi.
Vous pensez être perfectionniste ? La première étape est de s’en rendre compte, de réaliser l’impact que ça a sur vous et sur ceux qui vous entourent, puis apprenez à tout doucement lâcher prise.
A vous de jouer, détendez-vous !
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